La Zone de libre-échange des Amériques
Une analyse des vrais enjeux
Bonjour
Cette excellente analyse détaillée (ci-dessous) des enjeux des négociations secrètes sur la Zone de libre-échange des Amériques me semble fort complète et bien mettre en évidence la mainmise quasi complète que les intérêts financiers représentés par les corporations multinationales espèrent ainsi pourvoir imposer sur tous les secteurs dont dépendent la vie et la santé des gens, les droits des travailleurs et la protection d'un environnement déjà bien trop menacé par leur cupidité sans bornes.
Je vous fais suivre copie de ce document préparé par le Conseil des Canadiens en espérant que vous pourrez prendre la peine de vous conscientiser - et encourager les autres à faire de même! - face à ce "rideau de fer" économique que nos dirigeants élus - mais nullement mandatés pour signer l'accord relatif à cette Zone de libre-échange des Amériques - s'apprêtent à descendre sur les Amériques et tous ceux et celles qui y vivent, sonnant ainsi le glas des victoires chèrement acquises pour le respect des droits des travailleurs-euses, la protection de l'environnement et une meilleure qualité de vie -- en vertu de la course au plus bas dénominateur commun en matière de droits humains et de normes environnementales entre les pays dans leur compétition pour attirer les inve$ti$$ement$ que cet accord va inévitablement engendrer.
J'espère que beaucoup de gens iront à Québec, du 18 au 20 avril, clamer haut et fort - mais sans violence!! - leur révulsion à ce pacte machiavélique et, espérons-le, assister à l'échec complet, comme à Seattle, de cette nouvelle tentative anti-démocratique de nous mettre encore plus sous la botte de la dictature des riches.
Ni à Seattle, ni à Québec, et nulle part ailleurs...
Jean Hudon
Coordonnateur du Réseau Arc-en-ciel de la Terre
http://www.earthrainbownetwork.com
P.S. Je viens tout juste de trouver ce communiqué de presse émis aujourd'hui:
De : http://www.canadians.org/campaigns/campaigns-trademedia010328-f.html
Le STTP et le Conseil des Canadiens Contestent l'ALÉNA Devant les Tribnaux
(OTTAWA) - Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes et le Conseil des Canadiens s'associent pour contester la validité constitutionnelle des règles de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) qui permettent à des entreprises étrangères de poursuivre le Canada en justice. La contestation judiciaire intentée aujourd'hui met l'accent sur la menace que fait peser sur les services publics canadiens une action en justice entamée dernièrement, aux termes de l'ALÉNA, par le géant américain des messageries, United Parcel Service (UPS), et ciblant Postes Canada. UPS exige du Canada, en vertu du chapitre 11 de l'ALÉNA, des dommages-intérêts de 230 millions de dollars. L'entreprise prétend que le réseau postal public canadien financé par les deniers publics sert à soutenir les activités de messageries de Postes Canada et que cette situation l'empêche d'élargir sa part du marché canadien de messageries.
« UPS se sert de l'ALÉNA pour s'accaparer une plus grande part du marché urbain lucratif. Cela pourrait compromettre le service public de livraison du courrier, affirme Deborah Bourque, vice-présidente du STTP. Si UPS obtient gain de cause, le service postal canadien perdra des débouchés et aura moins d'argent pour offrir des services, surtout dans les régions rurales. »
« La poursuite entamée par UPS est importante, car cette entreprise affirme que l'existence même de notre système postal représente une concurrence déloyale, déclare Maude Barlow, présidente bénévole du Conseil des Canadiens. Si on suit cette même logique, tous les services publics, depuis la santé jusqu'à l'éducation, en passant par Radio-Canada, risquent d'être menacés de poursuites en justice qui vont coûter des milliards de dollars à la population canadienne. L'issue de ces poursuites sera décidée non pas sur la place publique ou par des tribunaux canadiens, mais à huis clos et par un tribunal composé de juristes spécialisés en commerce international. »
« En effet, l'ALÉNA permet aux entreprises étrangères de contester devant les tribunaux la légitimité des politiques et des lois du Canada sans que les parties concernées aient le droit de se faire entendre, explique Steven Shrybman, juriste spécialisé dans les questions commerciales. Dans le cadre de l'ALÉNA, le gouvernement fédéral a tout simplement transféré son pouvoir judiciaire à des tribunaux internationaux qui ne sont pas soumis à l'application de la législation canadienne. Nous demandons au tribunal de déclarer que le Canada n'a pas tenu compte d'importantes garanties constitutionnelles au moment de l'établissement des règles d'investissement de l'ALÉNA ».
Pour obtenir de plus amples renseignements, y compris un document d'information, sur l'action en justice annoncée aujourd'hui, communiquez avec :
Jennifer Story, Conseil des Canadiens,
(613) 233-4487, poste 234 ou (613) 795-8685 (cellulaire),
Marnie Thorp, STTP, (613) 236-7230, poste 7914.
Note de Jean: Cela ci-dessus est un bel exemple de ce que nous réserve la ZLÉA si elle est adoptée!